L’insomnie est un trouble du sommeil fréquent, touchant jusqu’à 30 % des adultes.
Elle se caractérise par des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes ou un réveil trop précoce.
L’insomnie chronique est définie par des symptômes au moins 3 fois par semaine, depuis plus de 3 mois.
Ses causes sont multiples : stress, habitudes de vie, comorbidités ou troubles respiratoires nocturnes.
Un diagnostic précis et des traitements validés (dont la TCC-I) permettent une prise en charge efficace.

Insomnie : Symptômes, Causes, Diagnostic et Solutions Validées

L’insomnie touche près de 30 % des adultes au cours de leur vie (Source : HAS, 2021).
Ce trouble entraîne des conséquences importantes : fatigue persistante, irritabilité, baisse de concentration, accidents routiers ou professionnels, et aggravation des troubles anxieux ou dépressifs.

Cet article fait le point sur les symptômes, les causes, les méthodes diagnostiques et les traitements validés pour une prise en charge efficace, en s’appuyant sur les données scientifiques les plus récentes.

Qu’est-ce que l’insomnie ?

L’insomnie est définie par l’un des critères suivants :

• Difficulté à s’endormir
• Difficulté à maintenir le sommeil
• Réveil précoce avec impossibilité de se rendormir

On parle d’insomnie chronique lorsque ces troubles surviennent ≥ 3 fois/semaine pendant ≥ 3 mois (Source : American Academy of Sleep Medicine, 2021).

L’insomnie n’est pas uniquement une gêne nocturne : elle altère la qualité de vie, augmente la somnolence diurne, et favorise anxiété, dépression et troubles somatiques (Source : Sleep Foundation, 2023).

Pour aller plus loin, voir la page dédiée de l’Assurance Maladie.

Quelles sont les causes fréquentes de l’insomnie ?

L’insomnie peut avoir des origines multiples, souvent combinées. Les causes les plus courantes incluent :

• Stress, anxiété, ruminations (cause n°1 de l’insomnie d’endormissement).
• Mauvaises habitudes de sommeil : horaires irréguliers, exposition prolongée aux écrans en soirée.
• Consommation d’excitants : café, thé, nicotine, boissons énergisantes, alcool.
• Comorbidités médicales : apnée du sommeil, douleurs, troubles thyroïdiens, reflux gastro-œsophagien.
• Médicaments : corticoïdes, stimulants, antidépresseurs activating, bêtabloquants.

Certaines formes d’insomnie peuvent révéler un trouble du sommeil sous-jacent, comme le syndrome d’apnées du sommeil ou des parasomnies.

Comment diagnostiquer une insomnie ?

Le diagnostic repose sur :

• un entretien clinique précis ;
• un agenda du sommeil sur 2 semaines ;
• l’élimination d’autres troubles du sommeil (ex. apnée, syndrome des jambes sans repos).

Dans certains cas, un examen du sommeil peut être indiqué :
→ polygraphie ventilatoire si suspicion d’apnée.
→ polysomnographie en cas de troubles complexes.

Comment mieux dormir ? Conseils validés

L’amélioration de l’hygiène du sommeil est la première étape de toute prise en charge (Source : HAS, 2021).

• Heures de coucher régulières, même le week-end.
• Éviter les écrans 1 à 2 h avant de dormir.
• Dormir dans une pièce fraîche (18°C), sombre et silencieuse.
• Limiter caféine/nicotine après 15h.
• Pratiquer une activité physique régulière.

Retrouvez nos conseils complets dans notre page dédiée à l’hygiène du sommeil.

Quels traitements pour l’insomnie ?

1. La TCC-I : traitement de référence

La Thérapie Cognitivo-Comportementale de l’Insomnie (TCC-I) est le traitement recommandé par la HAS, la SFRMS et l’AASM.
Elle améliore durablement la qualité du sommeil et traite la cause du trouble.
(Source : HAS, 2021 – SFRMS, 2023)

2. Médicaments

Les hypnotiques peuvent être envisagés de façon brève et exceptionnelle.
Ils doivent être prescrits sous suivi médical strict en raison des risques d’accoutumance.
La mélatonine peut aider certains profils, mais son usage doit rester médicalisé.
(Source : ANSM, 2023)

Plus d’informations sur ameli.fr.

Quand consulter un spécialiste du sommeil ?

Une consultation spécialisée est recommandée si :

• l’insomnie dure depuis plus de 3 mois ;
• elle s’accompagne de somnolence diurne, irritabilité, troubles de la mémoire ;
• il existe une suspicion d’apnée du sommeil ;
• vous avez déjà essayé d’améliorer vos habitudes sans succès.

Si nécessaire, un professionnel de santé peut recommander des solutions adaptées, y compris des dispositifs de diagnostic du sommeil à domicile.

Conclusion

L’insomnie n’est pas une fatalité. Avec un diagnostic rigoureux et des traitements validés, il est possible de retrouver un sommeil réparateur.
Les approches fondées sur les preuves — en particulier la TCC-I — restent aujourd’hui les plus efficaces.

Article relu et validé par Dr Aurelia Meyer, spécialiste du sommeil (RPPS : 10004621040).