Tout Savoir sur la Polygraphie Ventilatoire : Le Test Clé pour Détecter l’Apnée du Sommeil

Polygraphie Ventilatoire à Domicile : L’Examen Clé pour Dépister l’Apnée du Sommeil
Qu’est-ce qu’une polygraphie ventilatoire à domicile ?
La polygraphie ventilatoire (ou polygraphie respiratoire) est un examen de nuit qui enregistre votre respiration pendant le sommeil.
Elle est principalement utilisée pour dépister les troubles respiratoires du sommeil, en particulier le
syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). Ce test mesure notamment le flux d’air,
les efforts respiratoires, la saturation en oxygène dans le sang et la fréquence cardiaque.
(Source : HAS, 2020 ; SFRMS, 2022)
Réalisée à domicile, la polygraphie ventilatoire offre une alternative pratique à la polysomnographie en laboratoire pour de nombreux patients.
Elle permet d’objectiver la présence d’apnées et d’hypopnées, de quantifier leur fréquence et d’évaluer leur impact sur l’oxygénation nocturne,
dans vos conditions de sommeil habituelles. (Source : Sleep Foundation, 2023)
Elle est généralement proposée lorsqu’un médecin suspecte un trouble respiratoire du sommeil, par exemple en cas de
ronflements intenses, de pauses respiratoires observées, de fatigue importante au réveil
ou de somnolence diurne excessive. La polygraphie constitue alors une étape clé pour confirmer ou écarter l’hypothèse d’apnée du sommeil.
Pourquoi faire une polygraphie ? Les situations où elle est recommandée
La polygraphie ventilatoire est prescrite par un professionnel de santé lorsqu’il existe des signes ou des facteurs de risque
d’apnée du sommeil. Parmi les situations fréquentes :
- Symptômes évocateurs : ronflements réguliers et bruyants, pauses respiratoires rapportées par l’entourage, réveils avec sensation d’étouffement, fatigue chronique ou somnolence diurne marquée.
- Facteurs de risque : surpoids ou obésité, hypertension artérielle, diabète de type 2, antécédents cardiovasculaires, tour de cou élevé, âge supérieur à 50 ans.
- Évaluation d’un traitement : contrôle de l’efficacité d’une orthèse d’avancée mandibulaire ou d’un autre traitement déjà en place.
- Après un test de dépistage : si un questionnaire comme STOP-BANG ou l’échelle de somnolence d’Epworth montre un risque augmenté, la polygraphie permet de confirmer ou de préciser le diagnostic.
Cet examen analyse des paramètres précis (débit d’air, efforts respiratoires, saturation en oxygène, fréquence cardiaque). Les données recueillies
sont interprétées par un médecin formé aux troubles du sommeil, qui peut ensuite proposer, si besoin, une prise en charge adaptée.
(Source : HAS, 2020 ; Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil, 2022)
Comment se déroule une polygraphie ventilatoire à domicile ?
Réaliser une polygraphie à domicile se fait en plusieurs étapes simples, encadrées par un professionnel de santé :
- Installation des capteurs
Sur prescription médicale, un dispositif léger vous est mis à disposition. Il comporte généralement une canule nasale (flux d’air),
un oxymètre au doigt (saturation en oxygène), des ceintures thoracique et abdominale (efforts respiratoires) et parfois un capteur sonore
pour les ronflements. La pose est expliquée par un professionnel et prend quelques minutes. - Enregistrement nocturne
Vous dormez ensuite dans votre environnement habituel avec l’appareil en fonctionnement. L’enregistrement couvre idéalement la totalité
de la nuit, afin d’obtenir des données représentatives de vos conditions de sommeil habituelles. - Analyse par un médecin du sommeil
Le lendemain, le dispositif est récupéré ou renvoyé selon l’organisation. Les données sont analysées par un médecin formé aux troubles du sommeil,
qui calcule notamment l’indice d’apnées-hypopnées (IAH) et évalue l’impact des événements respiratoires sur votre oxygénation et votre sommeil.
Si les résultats mettent en évidence un SAHOS, le médecin discutera avec vous des différentes options thérapeutiques possibles (PPC, orthèse,
mesures hygiéno-diététiques…), en fonction de la sévérité du trouble et de votre situation clinique. Si nécessaire, un professionnel de santé peut
recommander des solutions adaptées, y compris des dispositifs de diagnostic du sommeil à domicile.

Que mesure une polygraphie ?
La polygraphie ventilatoire enregistre votre respiration pendant la nuit pour dépister l’apnée du sommeil.
Elle analyse les événements respiratoires et leur impact sur l’oxygénation. (Source : HAS, 2020)
Les paramètres mesurés :
- Flux respiratoire : repérage des apnées et hypopnées.
- Saturation en oxygène : baisse du SpO₂ liée aux pauses respiratoires.
- Mouvements thoraciques : distinction apnées obstructives/centrales.
- Fréquence cardiaque : variations associées aux micro-réveils.
- Ronflements : indicateur fréquent du SAHOS.
Comment lire les résultats ?
Le score principal est l’Indice d’Apnées-Hypopnées (IAH), soit le nombre d’événements par heure :
- Léger : 5–15/h
- Modéré : 15–30/h
- Sévère : >30/h
Un IAH élevé peut nécessiter un traitement (ex. : PPC) ou une polysomnographie complémentaire.
Pour estimer vos risques en amont, vous pouvez réaliser le
test STOP-BANG.
Les avantages de la polygraphie à domicile
La polygraphie à domicile permet un dépistage fiable de l’apnée du sommeil, directement chez vous.
- Confort : examen réalisé dans votre lit, dans des conditions naturelles.
- Simplicité : matériel livré à domicile et analysé par un médecin du sommeil.
- Rapidité : résultats transmis en quelques jours avec interprétation médicale.
- Remboursée : prise en charge selon le tarif Assurance Maladie (145,92 €).
Un parcours centralisé et sécurisé facilite chaque étape, du test initial à l’analyse finale.

Polygraphie et apnée du sommeil : pourquoi agir tôt ?
L’apnée du sommeil touche plusieurs millions de personnes et reste souvent non diagnostiquée. Sans prise en charge, elle peut augmenter les risques d’hypertension, de troubles métaboliques ou cardiovasculaires.
La polygraphie ventilatoire permet d’identifier rapidement ces anomalies respiratoires et d’orienter vers une prise en charge adaptée.
Comment commencer le dépistage ?
- Réalisez un premier test STOP-BANG pour estimer votre risque.
- Planifiez une polygraphie à domicile si votre score est élevé ou si vos symptômes sont évocateurs.
- Recevez le dispositif (ex. Cidelec, Nox) et effectuez l’enregistrement chez vous.
- Obtenez une analyse médicale et des recommandations personnalisées.
Si nécessaire, un professionnel de santé pourra recommander un suivi ou un traitement adapté.
FAQ – Polygraphie ventilatoire & apnée du sommeil
Les réponses aux questions les plus fréquentes sur l’examen à domicile, l’IAH et le lien avec l’apnée du sommeil.
La polygraphie ventilatoire à domicile est-elle fiable pour dépister l’apnée du sommeil ?
Oui. Chez l’adulte présentant des symptômes typiques d’apnée du sommeil, la polygraphie ventilatoire est recommandée dans de nombreuses situations. Elle permet d’estimer l’indice d’apnées-hypopnées (IAH) et de classer la sévérité du trouble. Dans les cas complexes ou en présence d’autres pathologies, une polysomnographie peut être préférée.
L’examen de polygraphie est-il douloureux ou gênant ?
Non, l’examen est non invasif. Les capteurs (canule nasale, ceintures, oxymètre) peuvent être un peu inhabituels au début, mais ils ne sont pas douloureux. La plupart des patients parviennent à dormir, même si la première nuit est parfois un peu différente de l’habitude.
Que signifie un IAH “léger”, “modéré” ou “sévère” sur les résultats ?
L’IAH représente le nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil. Un IAH entre 5 et 15/h correspond à une apnée légère, entre 15 et 30/h à une apnée modérée et au-delà de 30/h à une apnée sévère. Le médecin interprète toujours cet indice en fonction de vos symptômes et de vos autres facteurs de risque.
Devrai-je forcément porter une machine PPC si la polygraphie confirme une apnée du sommeil ?
Pas forcément. La PPC (ou CPAP) est le traitement de référence des apnées modérées à sévères, mais d’autres options peuvent être envisagées selon la sévérité et votre profil : orthèse d’avancée mandibulaire, mesures hygiéno-diététiques, parfois traitement positionnel. Le choix se fait toujours avec un professionnel de santé.
Comment savoir si je dois faire une polygraphie ou une polysomnographie en centre du sommeil ?
C’est votre médecin (traitant, pneumologue, cardiologue, ORL ou spécialiste du sommeil) qui décidera du type d’examen le plus adapté. En règle générale, la polygraphie suffit en cas de suspicion typique d’apnée du sommeil chez l’adulte. La polysomnographie est privilégiée si l’on suspecte d’autres troubles du sommeil ou en présence de pathologies complexes.

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